Alain et Réginald ou l’internationalisation du barreau de Liège

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Jeudi 18 juin 2020 :

Maître Alain Ngomba vient d’être élu bâtonnier de l’Ordre des avocats du barreau de Liège, avec 475 voix sur 515 votes valables.

Maître Alain Ngomba a été secrétaire de l’Ordre de Kinshasa/Matete en 2016.

Inscrit à la liste B du barreau de Liège en 2017, il a bénéficié de la modification du Codex du 3 octobre 2018 permettant aux avocats des listes E et B du barreau de Liège de poser leur candidature au bâtonnat.

Ci-après la photo de Me Ngomba, qui prend ses nouvelles fonctions et pose fièrement dans le bureau du Bâtonnier, dite « salle du dauphin ».

Alain NGOMBA

Dans la course au bâtonnat, Me Ngomba a finalement supplanté Me Réginald Victorin, avocat au barreau du Québec.

Me VictorinPour rappel, le barreau du Québec a signé une convention de jumelage avec le barreau de Liège en novembre 2017, lors de la rentrée du Jeune barreau de Liège, qui avait lieu, exceptionnellement, dans le nouveau tram de la cité Ardente qui venait d’être inauguré.

Cité favori par les bookmakers, Me Victorin (qui pose déjà ci-dessous, et de manière un peu prématurée, dans le bureau du Bâtonnier) a finalement laissé la préséance à son ami Me Ngomba, qu’il avait rencontré au barreau de Liège fin novembre 2015…

***

Dans le récit futuriste ci-dessus, la plupart des assertions semblent totalement dénuées de sens et pourtant…

La plus invraisemblable concerne sans doute le tram.

Le barreau de Liège s’internationalise, c’est un fait.

Après avoir noué des relations par le passé avec les barreaux de Lyon, Bordeaux, Aix-en-Provence, Lille, Paris et Kigali, le barreau de Liège s’est rapproché cette année du barreau de Kinshasa-Gombé et envisage un partenariat avec Lille et Cologne.

D’autres mieux que moi vous présenteront ces nouvelles prospections, qui sont dues à l’activité débordante de notre re-nommée (la commission s’appelait comme cela avant de devenir la CIBLI) « commission des relations extérieures » (dites : « COMEX » ou mieux encore « Committee for External Relations » )

Si je vous parle aujourd’hui de l’internationalisation du barreau, c’est dû à un incroyable concours de circonstances que je ne résiste pas à vous raconter ici :

L’ancienne bibliothèque du barreau, où j’ai toujours mon bureau, ne connaît plus l’affluence qu’elle connût autrefois. Naguère grouillante d’avocats penchés fiévreusement sur de multiples et vénérables ouvrages de doctrine et de jurisprudence, la bibliothèque, qui héberge à présent les services administratifs de l’Ordre ainsi que le Jeune barreau, ne reçoit plus que quelques avocats à la recherche du précieux sésame pour entrer à Lantin (la carte professionnelle), les visiteurs du Jeune barreau, quelques réunions de commissions ainsi que les audiences de la commission des honoraires, mais on ne peut pas dire que la circulation y ressemble à celle de Bombay à midi le jour du marché.

EF et VictorinDès lors, par une après-midi tranquille de fin novembre où le bâtonnier était absent (ceci n’ayant évidemment aucun rapport avec cela…), quelle ne fut pas ma surprise de voir se présenter devant moi Me Réginald Victorin, honorable avocat du barreau de la belle province, et de Montréal plus exactement, qui tentait de visiter son client, détenu à la prison de Lantin.

L’accès lui ayant été refusé malgré les preuves de son affiliation au susdit barreau (Je précise que Me Victorin est noir, mais ça n’a évidemment aucun rapport), j’entrepris de trouver une solution au travers de divers contacts avec des pénalistes locaux et le Parquet liégeois.

Sur ces entrefaites, arrive alors dans mon bureau un autre souriant confrère, Me Alain Ngomba, qui s’en venait de Kinshasa, afin de remettre ses hommages à Monsieur le Bâtonnier.

EF et NGOMBAMe Ngomba, du barreau de Kinshasa-Matete, n’avait pu obtenir son visa pour la rentrée du Jeune barreau et le jumelage du barreau de Liège avec celui de Kinshasa-Gombe, mais avait cependant choisi de visiter notre beau pays 10 jours plus tard et de rendre visite à notre barreau.

Toujours pendu au téléphone, je laissai les deux confrères faire connaissance de manière très chaleureuse, s’échanger quelques amabilités ainsi que leur carte de visite.

Lorsque j’eus enfin terminé ma conversation au téléphone, chacun s’émerveilla du concours de circonstances et voulut immortaliser l’instant. On prit des photos, avec moi, sans moi, ensemble,…

Encore stupéfait de cette incroyable coïncidence qui réunissait en même temps et de manière fortuite au barreau de Liège deux confrères de continents bien éloignés du nôtre, j’emmenai mes deux nouveaux camarades faire le tour du propriétaire (ou plutôt du locataire précaire sans titre ni droit) et nous visitâmes ainsi le bureau du Bâtonnier, ou chacun put à nouveau effectuer quelques prises de vues, ainsi que les nouvelles ailes nord et sud du palais.

Après la visite, nous nous quittâmes bons amis en nous promettant de nous écrire, ce qui fut fait.

Après 2 tentatives infructueuses, il semble que Me Victorin ait pu visiter son client à Lantin.

La prochaine fois, je vous parlerai de ma rencontre avec Me Tabit et deux de ses confrères, avocats au barreau de Rabat, en Tunisie.

Eric Franssen

Ngomba et Victorin

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