L’Electrochoc Numérique II

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L’Electrochoc Numérique II

Le 14 décembre 2017 a eu lieu la deuxième édition de l’Electrochoc Numérique, après-midi de conférences et d’ateliers organisée par AVOCATS.BE, au sein des bureaux de la FEB à Bruxelles.

Cette deuxième édition était consacrée à l’impact du digital sur la relation entre l’avocat et son client.

La particularité de l’Electrochoc Numérique est sa partie consistant en la tenue de trois ateliers participatifs animés par des experts.

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Le premier atelier avait pour thème : « comment rendre la gestion de son cabinet plus intelligente ? » et était animé par Etienne WERY (avocat), Benoît EVRARD (CECIB), Victoria DOUTREPONT (ING), Christophe TILQUIN (LegalClick) et Ralph VERSWEYVELD (Wolters Kluwer) et a plus particulièrement abordé les sujets de la facturation électronique, la gestion du temps et les tableaux de bord.

Le préambule de l’atelier était clair : tout cabinet d’avocats est une entreprise qui, pour subsister et fleurir sur le marché, doit gagner de l’argent (même si cette idée peut déranger certains). Pour y parvenir, une bonne gestion est nécessaire.

La discussion s’est principalement axée sur les bases d’une bonne gestion. Cinq piliers (essentiels d’après les orateurs) ont été identifiés : la gestion des coûts (identifier les coûts fixes et les coûts variables (sur ces derniers l’avocat a une certaine flexibilité pour une meilleure rentabilité de son cabinet), la prévisibilité des chiffres (prévoir un budget et le surveiller, ce qui implique une facturation régulière, afin de ne pas créer un gap entre la réalisation des prestations et leur facturation), l’analyse des clients (à garder ou à exclure, selon leur rentabilité), les ressources humaines (un collaborateur est une source de revenu et non pas un coût, pour autant qu’il reste au cabinet), le développement de nouveaux clients (sans oublier le cross-selling).

Il est ressorti de cet atelier qu’affecter du temps à la gestion de son cabinet est tout aussi important que d’affecter du temps à la gestion de ses dossiers et permet aussi de dégager des revenus.

Le deuxième atelier avait, quant à lui, pour thème : « comment mieux gérer ses documents ? » et était animé par David FREDRICH (Larcier), Renaud DELHAYE (l’Agence du Numérique), Hans VAN HEGHE (Knowliah), Stéphane DHONTE (Bâtonnier du Barreau de Lille) et Thibault VERBIEST (DS Avocats) et a plus particulièrement abordé les sujets de l’intelligence artificielle, de la justice prédictive et des contrats intelligents.

Un cabinet d’avocats se doit de détenir et maitriser les nouveaux outils technologiques afin d’assurer une gestion quotidienne efficiente. En outre, il doit avoir accès à des bases de données performantes qui lui permettront de s’axer sur la plus-value qui le distingue des autres métiers du droit, à savoir le côté humain devant le guider dans l’accompagnement de ses clients.

Les orateurs ont attiré l’attention des participants sur le fait que chacun doit se sentir concerné par les nouveaux outils technologiques qui émergent dans notre métier et qui permettront aux avocats de se distinguer des autres métiers du droit à long terme. La révolution numérique et l’émergence de nouveaux outils est un phénomène global, elle touche, par conséquent, tous les domaines et non pas seulement le monde juridique.

Les avocats doivent dès lors suivre la voie et prendre la révolution en marche plutôt que de la subir en particulier en ce qui concerne le know-how management et les outils de justice prédictive. Même si la peur d’une justice déshumanisée et du potentiel remplacement des avocats et des juges par des algorithmes est bien présente chez les juristes et ne peut être ignorée, il ne faut pas perdre de vue que les logiciels de justice prédictive sont des outils formidables au service des avocats.

Une gestion efficace des documents (via leur numérisation par des exemples) assure un gain de temps réel, un gain d’énergie, une diminution des erreurs commises dans la gestion des dossiers ainsi qu’une amélioration des services rendus aux clients

Il ressort de cet atelier qu’affecter du temps à la bonne compréhension et l’utilisation efficace des outils de justice prédictive ainsi que la mise en place d’une gestion efficace des documents au sein de son cabinet est très important afin de pouvoir consacrer le plus de temps possible à l’accompagnement de ses clients axé sur l’aspect humain, qui constitue la plus-value incontestable des avocats.

Le troisième et dernier atelier avait pour thème : « comment communiquer 3.0 ? » et était animé par Olivier HAENECOUR (ancien Bâtonnier) Jérôme CAZES (My Cercle), Fabrice MAULEON (New World Skills), Martin BUSSY (Jarvis) et Alexis DEBORDE (Leganov) et a plus particulièrement abordé les sujets de l’extranet, l’innovation dans la communication, l’avocat connecté et les réseaux sociaux.

Les avocats sont en mesure de « voir les choses arriver », mais s’abstiennent néanmoins de réagir. Il découle de diverses observations que la cause des divergences entre les différentes professions – et sociétés – est  d’ordre culturel plutôt que technologique.

Or, diverses solutions existent en vue de permettre à l’avocat de bénéficier des nouveautés technologiques ; il suffirait, en effet, de prendre ce qui existe déjà dans d’autres sociétés et/ou secteurs et de les implanter dans ceux-ci (la prise de rendez-vous automatisée en est un exemple).

Une offre de services efficace doit être une offre de services dirigée vers le client. Les avocats doivent se mettre dans une logique de partage de la connaissance, aller au contact du client et créer du lien avec ce dernier. Enfin, les avocats doivent en permanence avoir conscience de l’intérêt d’un investissement, en ce qu’il sera générateur, dans le futur, d’un rendement plus ou moins important.

Il faut insister sur les trois éléments de nature à différencier l’avocat : son ouverture d’esprit (tant vis-à-vis du client qu’en interne, au sein de son cabinet), la collaborativité avec d’autres cabinets ainsi qu’avec ses clients et, enfin, l’ergonomie de ses interfaces.

Enfin, l’occasion de cette deuxième édition de l’Electrochoc Numérique était toute trouvée pour y associer le tout fraichement créé INCUBATEUR d’AVOCATS.BE.

C’est lors de cet événement qu’a été décerné le Prix de l’Innovation par l’INCUBATEUR. Ce Prix de l’Innovation récompense des projets innovants dans la catégorie « avocat » et dans la catégorie LegalTech.

Les lauréats de l’édition 2017 sont Me Alexiane WYNS pour la catégorie Avocat et Lex.be pour la catégorie LegaTech.

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Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous l’année prochaine pour une 3ème édition de l’Electrochoc Numérique et la 2ème édition du Prix de l’Innovation de l’Incubateur.

D’ici là, prenons la révolution en marche afin de mettre en avant nos plus-values considérables vis-à-vis des autres métiers du droit !

 

Pour l’Incubateur d’Avocats.be

Victoria Renson

http://www.incubateur.legal/

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